Pour une rentrée sereine : « cultivez votre jardin » Voltaire
Il
est bien loin le temps de la canicule et de la bronzette sur la plage.
Septembre est là. C’est le moment fatidique de la rentrée. Il va falloir
retrouver les élèves, les collègues… et regarder notre bronzage
s’estomper. Peut-on au moins conserver les bénéfices psychologiques des
vacances d’été ? La rentrée c’est un nouveau rythme à retrouver avec
plus de contraintes.
Si le fait de partir en vacances peut être
ressenti comme une délivrance, le retour peut quant à lui paraître comme
une étape bien plus menaçante.
La perspective des vacances nous
donne des ailes. Nous sommes capables de déployer énormément d’énergie à
la veille de la coupure estivale. Tout à la hâte d’en finir pour
rejoindre l’éden que nous nous sommes promis, nous rivalisons
d’ingéniosité, d’organisation et de méthode pour boucler coûte que coûte
notre fin d’année scolaire, et nous en tirons une immense satisfaction.
Partir à tout prix, s’évader du quotidien, promesses de délices à
venir.
Pour certains, la reprise est un moment réjouissant.
Certains profs sont contents de retrouver leurs collègues, leurs élèves…
Mais pour d’autres, retourner au lycée c’est une autre histoire. L’idée
de fermer la parenthèse idyllique qu’ils ont patiemment élaborée tout
au long de l’année leur apparaît comme un changement douloureux à
opérer. Retour à la routine, aux transports en commun bondés, aux
réveils forcés, retrouver des élèves agités, subir des injonctions de la
hiérarchie, un emploi du temps qui ne convient peut-être pas… La
rentrée peut s’accompagner d’un petit coup de blues. Les symptômes de
cette déprime passagère sont nombreux : ventre noué, mélancolie,
fatigue, problèmes d’endormissement, insomnie, difficultés à se
concentrer. Il existe pourtant des moyens simples pour gérer ce moment
difficile et retourner au lycée en toute sérénité.
Modélisez les
habitudes des plongeurs et faites des sas de décompression successifs
pour vous réapproprier vos façons de faire et votre univers, sans dégâts
collatéraux et ainsi vous acclimater au retour au lycée !
Mettez
un réveil pour vous recaler en douceur : pendant les vacances on a
tendance à se coucher et se réveiller tard. On déjeune aussi très tard.
Pour ne pas brusquer votre horloge biologique le jour de la reprise,
recalez-vous progressivement. Si vous préférez vous réveiller de manière
naturelle, ne fermez pas vos volets : vous vous réveillerez
progressivement avec la lumière du jour. Vous aimeriez vous coucher tôt
mais craignez de ne pas réussir à vous rendormir ? Reprenez vos
habitudes en douceur. Prenez vos repas à heures fixes et évitez de dîner
trop tard pour aider votre horloge biologique à se resynchroniser.
Avant de vous coucher, évitez les écrans et privilégiez des activités
calmes (lecture, tisane…). Cela vous permettra de vous endormir plus
facilement.
Recréez du lien avec vos collègues dès la rentrée. Ne
vous isolez pas. Ce serait le meilleur moyen de broyer du noir.
Partagez vos sentiments, vous vous rendrez compte que vous n’êtes
sûrement pas seul·e à vouloir prolonger les vacances et à être
angoissé·e.
N’en faites pas trop dès la première semaine et n’annoncez pas trop de projets pédagogiques. Evaluez vos forces.
Continuez
à profiter des activités estivales. Un petit verre en terrasse, de
longues balades le week-end. Profitez des beaux jours, vous prolongerez
ainsi le bien-être et la détente ressentis pendant les congés.
Rêvez à vos futures vacances : projetez-vous et construisez patiemment vos plus belles vacances.
Reconsidérez
les milles détails qui font votre quotidien et tentez de les enjoliver.
« Je me déplace en vélo le plus possible, j’écoute ma musique préférée
tous les matins, je laisse mon esprit divaguer comme sur la plage
abandonnée… »
Ouvrez une liste qui réponde à la question suivante : « quelle vie ai-je envie de me fabriquer durant cette année scolaire ?
Si
malgré tout vous vous sentez déprimé·e et votre souffrance vous semble
ardue : les collègues du SNETAA-FO sont à votre disposition.
N’hésitez pas à nous appeler au 01 53 58 00 30. « Parler, aide à se ressourcer. »
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