Rémunération en arrêt maladie : Baisse de 10% à partir du 1er mars 2025. disposition et mise en œuvre inacceptables

Depuis le 1er mars 2025, tout agent en Congé Maladie Ordinaire (CMO) perd 10% de sa
rémunération. En plus du jour de carence qui sanctionne injustement les arrêts maladie depuis
2018, la ponction de 10% s’applique sur l’ensemble de la rémunération, traitement et primes
comprises, hormis le supplément familial et l’indemnité de résidence.
Les décrets relatifs à cette baisse du taux d’indemnisation des congés maladie ordinaire pour les
agents contractuels et certains fonctionnaires ont été publiés au Journal officiel du 28 février 2025
seulement 9 jours après le Conseil commun de la Fonction publique ! Après le rejet unanime des
organisations syndicales et même des employeurs territoriaux et hospitaliers, après les
mobilisations, ce gouvernement n’a honte de rien.
Le projet de budget Barnier proposait 3 jours de carence et la baisse de 10% de la rémunération
en CMO. Bayrou a gardé la mesure la plus pénalisante des deux ! En effet, si les prévisions
tablaient sur 300 millions d’économie sur le budget avec la mise en place des trois jours de
carence, ce sont 900 millions que ce gouvernement cynique prévoit d’économiser sur le dos des
personnels malades en baissant à 90% l’indemnisation des CMO. Cette disposition est donc trois
fois plus pénalisante que les 3 jours de carence ! Trois fois plus pénalisante pour des personnels
malades qui subissent déjà le jour de carence ! C’est une mesure injuste et intolérable.
Lors du CSA ministériel du 11 mars, le ministère a annoncé que les retenues sur salaire ne se
feront que sur les payes de juillet, rétroactivement à partir du 1er mars, pour des « difficultés
informatiques ». Avec l’effet rétroactif, un personnel actuellement en CMO pourrait se retrouver
en juillet amputé de 40 % de son salaire. C’est inacceptable ! Le ministère a répondu que des
échelonnements seraient à l’étude, sans aucune assurance.
Alors que Macron et Bayrou en appellent à l’union nationale au nom de « l’effort de guerre » pour
continuer la destruction de nos conquêtes sociales, la FNEC FP-FO, avec la FGF-FO, exige
l’abrogation de cette réforme et du jour de carence.